Declining reproductive success in the Gulf of St. Lawrence’s humpback whales (Megaptera novaeangliae) reflects ecosystem shifts on their feeding grounds

Declining reproductive success in the Gulf of St. Lawrence’s humpback whales (Megaptera novaeangliae) reflects ecosystem shifts on their feeding grounds

Résumé

Les changements climatiques ont entraînés des modifications physiques et biologiques dans les océans du monde entier. La manière dont les effets de ces changements sont atténués par les populations de prédateurs supérieurs et, par conséquent, le degré de plasticité au niveau trophique le plus élevé, sont largement inconnus. Ici, le profilage endocrinien, les observations longitudinales d'individus connus sur 15 ans entre 2004 et 20018, et les données environnementales sont combinés pour examiner comment le succès de la reproduction d'un prédateur marin supérieur est affecté par les changements de l'écosystème. Le golfe du Saint-Laurent, au Canada, est une aire d'alimentation estivale majeure pour les baleines à bosse (Megaptera Novaeanglia) dans l'Atlantique Nord. Des échantillons de biopsie de graisse (n = 185) de baleines à bosse femelles ont été utilisés pour étudier les variations des taux de grossesse par la quantification de la progestérone. Les taux de gestation annuels ont montré une variabilité considérable, aucun changement global n'ayant été détecté au cours de l'étude. Cependant, un total de 457 observations de femelles adultes photo-identifiées avec/sans baleineaux a été rassemblé et a montré que les taux annuels de mise bas ont diminué de manière significative. La probabilité d'observer des paires de mère-baleineau était liée aux conditions environnementales favorables de l'année précédente, mesurées par la biomasse du stock de harengs, l'abondance de Calanus spp., l'abondance globale de copépodes et l'ampleur de la prolifération du phytoplancton. Environ 39% des grossesses identifiées ont échoué au cours des 15 années, et le taux de grossesse annuel moyen était plus élevé que le taux de mise bas annuel moyen à ∼37% et ∼23% respectivement. Ensemble, ces données suggèrent que le déclin du succès reproductif pourrait être, au moins en partie, le résultat de l'incapacité des femelles à accumuler les réserves d'énergie nécessaires pour maintenir la grossesse et/ou répondre aux exigences énergétiques de la lactation au cours des années où la disponibilité des proies est plus faible, plutôt qu'une simple incapacité à devenir gestante. Le déclin des taux de mise bas au cours d'une période de grande variabilité environnementale peut suggérer que cette population a une résilience limitée à de tels changements dans l'écosystème.

 

Joanna L. Kershaw, Christian Ramp, Richard Sears, Stephane Plourde, Pablo Brosset, Patrick J. O. Miller, Ailsa J. Hall. Glob Change Biol. 2020;00:1-15
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