Petit rorqual

(Balaenoptera acutorostrata)

 

Famille: Balaenopteridae

EspèceBalaenopteridae acutorostrata

Taille: 8 à 9 mètres en moyenne, avec une taille maximale de 12 mètres

Poids: De 6 à 8 tonnes 

Espérance de vie: 20 à 30 ans

Préférences alimentaires: Se nourrit de bancs de poissons comme le lançon, le capelan, le jeune hareng et d'euphausiidés (krill)

Description: Comme son nom l'indique, le petit rorqual est la plus petite espèce de la famille des Balénoptéridés, avec un corps hydrodynamique et facilement identifiable grâce à la présence d'une bande blanche, ou «mitaine», sur chaque nageoire pectorale, qui est de forme courte et pointue. La face dorsale va du gris foncé au gris clair, incluant souvent un chevron gris clair dessiné à l'arrière de la tête, devant un aileron dorsal de forme recourbée. Le petit rorqual a deux rangées de 230 à 360 fanons suspendus de chaque côté de sa mâchoire supérieure. Le souffle de cette espèce est rarement visible. C'est un des rares cétacés à être encore chassés dans le monde, en particulier en Norvège, en Islande et au Japon. Parmi toutes les baleines présentes dans le golfe du Saint-Laurent, le petit rorqual est l'espèce sur laquelle on en sait le moins.  

whale jumping out of water

Petit rorqual accomplissant un saut hors de l'eau, exposant la bande blanche sur ses nageoires pectorales

 

Comportement: Dans le Saint-Laurent, les petits rorquals sont les premiers à arriver dans notre zone d'étude et la majorité des individus observés sont des femelles. Il semblerait qu'elles soient présentes dans des régions plus nordiques que les mâles durant la saison estivale, d'après des études menées au Groenland et au Japon. Ces animaux sont très fidèles à leurs sites d'alimentation car ils reviennent dans les mêmes zones du Saint-Laurent d'année en année, et à une plus petite échelle, aux îles Mingan. En effet, on observe les mêmes individus se nourrir et «patrouiller» le long des mêmes plagesà chaque année. Les petits rorquals sont généralement des animaux solitaires, mais on peut parfois les voir en petits groupes de 2 ou 3 individus, en particulier au large à la fin de l'été. En 30 ans d'observations, seulement un ou deux couples mère-jeune ont été observés, malgré le fait qu'on pense que les femelles ont un petit à chaque année. On sait donc que certains animaux sont présents dans nos eaux durant l'été, mais leur distribution hivernale demeure un mystère complet, de même que l'on ignore s'il existe des sites dédiés à la reproduction et des pouponnières.