Une semaine avec Marguerite

 

    « C’est le cœur rempli d’excitation, de joie et d’émotions, que je repense à ce rêve devenu réalité grâce à Stephan. »

 

    Aujourd’hui, nous avons décidé de consacrer un article à l’histoire d’une femme qui a marqué notre saison 2022. Une femme qui n’aura été que de passage au MICS, durant sa semaine de session, mais dont le sourire restera dans nos mémoires pour longtemps : Marguerite. La poésie de cette femme commence ici, car en réalité Marguerite s’appelle Nathalie Désy, mais son cœur lui a inspiré un autre prénom, « daisy » signifiant cette fleur en anglais.

    Marguerite donc, a gentiment accepté de nous parler d’elle. Voici ses mots, et avec, son sourire communicatif.

   

    « J’ai 51 ans, mère de 2 beaux garçons et mariée à mon homme depuis 30 ans. J'habite à Lévis depuis 11 ans, mais je viens de Boucherville, une banlieue située au bord du fleuve sur la rive-sud de Montréal. »

 

    Marguerite travaille dans une boutique de matériel d’artiste, et quand elle ne dessine ou ne jardine pas, elle voue son temps à son autre passion : les baleines du Saint-Laurent.

 

    « Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été attirée par les baleines. Dans ma vingtaine, j'allais chaque année en croisière aux baleines, et lorsque nos fils sont nés, il m’a semblé encore plus important d'aller rendre visite à ces grands animaux, pour leur apprendre l'importance de prendre soin du Saint-Laurent dont nous sommes tous responsables. »

 

    Ces 30 dernières années, Marguerite a nourri sa passion en allant aux croisières de façon annuelle à Tadoussac, et en s’informant grâces à des lectures, des documentaires. Elle s’exprime aussi à travers l’art : dessiner et peindre ces animaux est une façon pour elle d’être en communion avec eux. C'est en effectuant des recherches sur le site de MICS, il y a quelques années, qu’elle a découvert l'existence des sessions d'une semaine. Immédiatement, elle s’est mise à en parler, puis en rêver.

 

    « Pourquoi je voulais vivre cette session ? Parce que les croisières ne me nourrissaient plus.  Au contraire, elles me frustraient : être entourée de personnes se plaignant des conditions météo, de la fréquence d’observation des animaux, parlant sans cesse plutôt que d’essayer d’entendre des souffles… Au fond, j'avais l'impression que les visiteurs s'attendaient à une visite d’un zoo. De plus, après avoir fait plusieurs lectures au sujet des dommages causés par les bruits des bateaux, j’ai décidé d’arrêter d'aller en croisière. »

 

    Témoin privilégié de la passion de sa femme, Stephan eu le projet de lui offrir son rêve pour son 50è anniversaire. Deux ans plus tard – et l’arrêt de la cigarette ayant permis à son mari de réaliser assez d’économies - les voici tous les deux arriver à la station, un grand sourire illuminant leur visage. Marguerite nous a confié « compter les dodos » comme une enfant depuis déjà de longues semaines.

 

    « C'est le samedi 6 août que je suis arrivée pour l'accueil des nouveaux participants. La tête et le cœur grands ouverts, j'étais prête à vivre ces moments dont j'avais tant rêvé.  J'ai eu la surprise d'être l'unique participante de la semaine : quel privilège ce serait d'avoir l'équipe pour moi toute seule ! Ce que je cherchais en vivant une session au MICS, c'était être entourée de biologistes marins amoureux de baleines, qui pourraient me parler d'elles et me les présenter si nous avions la chance d'en croiser. Je savais que les sorties en mer seraient en lien avec les conditions météo, mais que je serais prise en main par l’équipe si ces dernières étaient défavorables. J'ai passé du temps de qualité avec des membres de l'équipe qui m'ont fait visiter la région tout en répondant à mes multiples questions, j’ai même eu la chance de participer à la reconstruction d’un squelette de marsouin durant une après-midi pluvieuse ou nous sommes restés à la station ! »

 

    Puis le soleil est revenu, et ce fut le moment d’enfiler les combinaisons de survie et d’embarquer sur les pneumatiques.

 

    « Les défis que représentaient le port d’une lourde combinaison et l’immobilité à bord du bateau ne sont pas venus à bout du grand bonheur que j'ai ressenti à vivre ces journées en mer. Est-ce que j'ai vu des animaux ? Oh que oui ! Qui peut dire qu'il a eu la chance de manger un super sandwich à bord d’un pneumatique beau milieu de la mer pendant qu'un rorqual à bosse était en alimentation à quelques dizaines de pieds de lui ? Moi ! J'ai aussi vu un rorqual à bosse faire caca en même temps qu'il sondait en montrant sa nageoire caudale. Moi qui croyais que seules les licornes faisaient des cacas roses ! J'ai aussi pu voir en direct des biopsies faites avec beaucoup de respect et de tact. Je crois que mes plus beaux souvenirs seront la rencontre avec le requin pèlerin, et le soir ou nous revenions vers le port en fin de journée. Le ciel était gris foncé, les nuages chargés de pluie avec un soleil rouge qui semblait avoir déchiré le ciel pour s’y faire une place. Nous naviguions au nord de Grande Île quand j'ai aperçu deux marsouins à notre droite et un petit rorqual.  J'en fis mention à l'équipe, qui arrêta le moteur. Tout à coup, de multiples marsouins entourèrent notre bateau et plusieurs souffles de petits rorquals apparurent. Nous étions émerveillés de voir ces animaux si calmes et si proches de nous, et de voir le sourire de Brian regarder autant de ses petites protégées en même temps était très touchant. »

 

    L’émerveillement de Marguerite nous a nous aussi, l’équipe, beaucoup touchés. Il est vrai que se retrouver en pleine nature, entourés de ces géants des mers, peut faire couler quelques larmes de bonheur.

 

    « La semaine s'est passée au-delà de mes espérances. Et si elle fut ainsi, c'est que j'ai vu ces baleines au travers des yeux, des connaissances et de l’humanité de chaque membre de l'équipe, qui fut si généreuse avec moi. Merci encore pour ce formidable séjour, et je souhaite à tous les amoureux des baleines de vivre un jour une session au MICS.

    À une prochaine j’espère.

    Nathalie « Marguerite » Désy. »

 

    Merci à Marguerite pour son beau témoignage. N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez de plus amples informations sur les sessions au MICS, notre équipe se fera un plaisir de vous répondre. Chaque session est une expérience unique et chargée de surprises !

 

nathomard