Projet de drone: mise à jour

 

Bps drone

Une paire mère-baleineau rorqual commun dans le Saint-Laurent. ©TerreSky/MICS Photo

 

Tel que vous l'avez sans doute constaté au travers de nos articles et publications brumeuses, notre projet de drone a été quelque peu entravé par les conditions météo. Cependant, le MICS a tout de même réussi à récolter assez de données pour faire quelques observations préliminaires sur ce nouveau projet de recherche.

 

Jusqu'à présent nous avons récolté des données sur plus d'une trentaine d'individus de rorqual commun et un rorqual bleu. Ceci inclut tant des données de photo-identification que des images aériennes nous permettant de détecter la présence de cicatrices d'empêtrement.

 

Bm drone

Bm fluke drone

Haut: image drone de la partie avant du corps d'un rorqual bleu. Bas: Alors que ce rorqual bleu plongeait en soulevant la queue, cela a révélé une grosse entaille sur le pédoncule et une abrasion sur le contour antérieur. La coloration jaunâtre est due à des diatomés. ©TerreSky/MICS Photo

 

Ces deux derniers mois ont été une phase d'apprentissage qui nous a permis de peaufiner notre méthode de recherche avec nos partenaires en matière de drones, chez TerreSky. Nous avons cherché à déterminer le meilleur type d'approche, ainsi que les meilleurs paramètres pour les caméras. Il nous reste ensuite "plus qu'à" gérer les éléments naturels. L'état de la mer est notre facteur le plus limitant, puisque la moindre vaguelette à la surface de l'eau et la réflexion de la lumière peuvent nous empêcher de detecter les cicatrices. Cela veut dire que nous devons être intransigeants dans notre processus selection d'images, ne gardant que les photos et videos de la plus haute qualité et détectabilité. Ceci évitera que l'on soit biaisés envers les grandes cicatrices faciles à voir, pour également detecter les plus petites et subtiles.

 

Drone GIF

Ce court GIF montre le type de turbulences et reflets qui peuvent parfois empêcher de bien voir la queue, mais ce genre de conditions calmes sont idéales pour la collecte de données. ©TerreSky/MICS Photo

 

Afin d'écarter toute cicatrice qui n'ait été causée par autre chose qu'un emportement dans du matériel de pêche, nous nous focaliserons sur une zone particulière du corps: le point d'insertion de la nageoire caudale (queue) et du pédoncule, ainsi que la partie contour antérieur de la nageoire caudale. Les cicatrices qui se trouvent sur ces parties du corps sont quasiment certainement causés par l'empêtrement.

 

Bp fluke drone

Bp fluke top view drone

Ces deux nageoires caudales (queues) montrent le genre de conditions de mer calme idéales pour voir sous la surface ©TerreSky/MICS Photo

 

Nos observations préliminaires nous confirment que des études du taux d'empêtrement basées uniquement sur la photo-identification ont sans doute nettement sous-estimé le problème. Nous avons confiance que ce projet donnera des résultats, bien qu'il nous reste encore quelques questions à adresser et plus de données à récolter.

 

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