30 juillet 2007
Cette semaine a apporté son lot d’optimisme pour l’équipe. Les conditions météorologiques nous ont finalement donné une journée de répit qui nous a permis d’explorer la limite ouest de notre aire d’études. Lors de cette sortie, plusieurs Rorquals communs et Rorquals à bosse ont pu êtres identifiés. Quelques-uns des individus observés avaient été vus en début de saison tandis que d’autres faisaient leur première apparition de l’année. Parmi ceux-ci, « Hunter » (H461), qui fût observée pour la première fois en 1998. Elle était accompagnée d’un baleineau; son premier depuis que nous la connaissons. Une autre femelle régulièrement observée dans la région Mingan-Anticosti, « Anchor » (H118), a été observée au même endroit.
Lorsqu’elles plongent, les baleines à bosse sortent généralement leur nageoire caudale (la queue) de l’eau. La pigmentation de la face ventrale et les échancrures du bord de fuite de la queue sont uniques à chaque individu. Toutefois, il arrive que nous suivons un Rorqual à bosse pendant plusieurs remontées sans que ce dernier ne nous montre plus qu’une petite portion de sa queue. Ce fût le cas avec Anchor l’autre jour. Bien qu’elle soit facilement reconnaissable par les membres d’équipe grâce à une marque caractéristique ressemblant à une ancre sur le lobe gauche de sa queue, elle ne sortait qu’une petite partie de son lobe droit. Ce comportement inhabituel pour elle nous a forcés à chercher à travers le catalogue pour pouvoir l’identifiée.
Pouvez-vous confirmer cet appariement?!
Photo du catalogue des Rorquals à bosse de H118 « Anchor ».
L’observation de « Anchor » cette semaine.
Un nouveau prototype.
La semaine dernière, le MICS accueillait
Ruth Searle de l’Institute of Environmental Sustainability de
l’Université des Pays de Galles à Swansea. Ruth est une étudiante au
doctorat avec Rory Wilson, récipiendaire du prix Rolex 2007. Ce prix
prestigieux lui a été remis pour avoir mis au point un enregistreur
électronique qui note les mouvements d’un animal, son comportement, sa
dépense énergétique, ainsi que les caractéristiques physiques de son
environnement. Le séjour de Ruth au MICS visait à déployer ces nouvelles
balises sur des rorquals. L’engin, qui fait approximativement la taille
d’un téléphone cellulaire, s’attache sur les baleines à l’aide d’une
ventouse. Les informations recueillies peuvent, en théorie, nous aider à
mieux comprendre les mouvements des baleines et possiblement les
interactions entre les individus d’un groupe lorsqu’ils sont sous l’eau.
Malheureusement, les conditions météorologiques et l’éparpillement des
animaux nous ont empêchés de déployer les balises avec succès. Nous
aurons peut-être encore la chance de travailler avec Ruth lors de nos
travaux de recherche dans la région de Forestville. Les prochains essais
pourraient se faire avec des Rorquals bleus!