le 7 juillet 2006
Après avoir parcouru notre aire d’étude de long en large, l’équipe du MICS a finalement trouvé les grands groupes de Rorquals communs caractéristiques à cette période de l’année. Plus de 30 de ces grandes baleines ont été vues cette semaine à l’extrémité est de la zone de recherche de Mingan. Sans grande surprise pour l’équipe, c’est grâce au retour du vétéran Alain Carpentier que les Rorquals communs ont été trouvés.
Lors de sa toute première sortie en mer de la saison, Alain a réussi à trouver la concentration de Rorquals communs (dont le sixième jeune de la saison), cinq Rorquals à bosse ainsi qu’un groupe de Dauphins à nez blanc!
Dauphins à nez blanc; Lagenorhynchus albirostris
Un autre événement marquant s’est produit cette semaine. Au mois d’octobre dernier, le MICS, en collaboration avec le Mériscope (un groupe de recherche suisse basé dans l’Estuaire) et le programme de recherche en bioacoustique de l’Université Cornell, a déployé une bouée hydrophone capable d’enregistrer des vocalisations de baleines pendant l’hiver. Ce type d’hydrophone existe depuis quelques années, mais celui que nous avons placé dans la Baie-Ste-Marguerite, près de Sept-Îles, est celui qui est resté sous l’eau pendant la plus longue période (neuf mois). À la mi-juin, une équipe du MICS avait tenté, en vain, de récupérer la bouée de son lieu d’hivernage à 134 mètres de profondeur en lui transmettant un signal auditif dans l’eau. Une fois que la bouée avait entendu son signal, elle aurait dû relâcher les sacs de sable qui la retiennent et remonter à la surface. Un autre mécanisme avait été intégré dans le dispositif pour qu’il remonte à une date et une heure précises. Puisque notre première tentative n’a pas eu de succès, notre Plan B était donc de retourner au site de déploiement le 7 juillet à 9h00 (plus ou moins 20 minutes!). Malheureusement, l’équipe du MICS, accompagnée de Lucia Di Iorio du Mériscope, n’ont jamais entendu le signal radio de la bouée à la surface. Plusieurs variables peuvent expliquer la défaillance du dispositif. L’explication la plus probable est qu’une infiltration d’eau aurait causé un court-circuit qui aurait fait que la bouée ait remonté beaucoup plus tôt que prévu et qu’elle soit à la dérive dans le Golfe St-Laurent depuis quelque temps.
Avis aux intéressés : la bouée hydrophone est une grosse sphère jaune d’environ un mètre de diamètre. Si elle est retrouvée, veuillez communiquer avec le MICS ou avec le Programme de recherche en Bioacoustique de l’Université Cornell (leurs coordonnées sont inscrites sur la bouée). Une récompense de 250 $US sera remise à la personne qui la récupère!