Recherche à Blanc-Sablon

14 août 2005
Cette semaine a vu le retour de notre équipe de recherche de Blanc-Sablon. Christian Ramp et Thomas Doniol-Valcroze ont passé les cinq dernières semaines sur la Basse Côte Nord. Ayant complété cette expédition de recherche, Christian, de l’Université de Bremen en Allemagne, a pu collecter les données nécessaires pour terminer son doctorat sur les structures et dynamiques de population des Rorquals à bosse du Golfe Saint-Laurent. Ils ont observé plus de 60 individus différents dont certains sont régulièrement observés dans la région de Mingan-Anticosti: parmi eux, H042 Ébène et H166 Helmet. Ce fût une excellente année pour les jeunes; un total de 14 mères avec leur veau furent observés et photographiés. Ce fût aussi une très bonne année pour les Dauphins à nez blanc. D’après Christian, environ 1000 dauphins s’alimentaient aux côtés des Rorquals à bosse … En plus de les tourmenter à longueur de journée !

Comme d’habitude à Blanc-Sablon, le brouillard a contraint nos chercheurs à rester sur terre pendant plusieurs jours. À l’opposé, d’autres facteurs étaient plus qu’inhabituels. Le capelan, un petit poisson qui se reproduit sur les berges de la Côte Nord, est arrivé beaucoup plus tôt que d’habitude et serait peut-être à l’origine des grandes concentrations de cétacés tôt dans la saison. D’après les habitants de la région, ce fût une saison chaude: les glaces se sont retirées tôt et on a noté une absence d’icebergs. Des résidents de Blanc-Sablon ont affirmé que c’était la première fois, de mémoire, qu’il n’y avait pas d’iceberg au large. Christian et Thomas voudraient remercier Patricia Nash de la Fondation Quebec-Labrador pour son aide et son appui lors de leur séjour à Blanc-Sablon.

Cette semaine a aussi marqué le départ de Julien Delarue et Nina Hamacher, les deux membres d’équipe qui débuteront notre expédition de recherche annuelle dans l’Estuaire du Saint-Laurent. Plusieurs Rorquals bleus choisissent de rester dans ces eaux durant l’été. Bien que le nombre croissant d’opérateurs d’excursions aux baleines et de stations de recherche dans le corridor Tadoussac-Forestville rendent nos travaux sur les Rorquals bleus plus difficiles, les données qui seront recueillies au cours des prochaines cinq semaines nous permettront d’en savoir plus à propos de cette espèce menacée.